Dans le cadre du projet "circulations/signes croisés" organisé par caravan - voir L'appel.
ARTIST,
Je suis... I am... ich bin... io sono, French 100% = ¼ french + ¼ german + ¼ Austrian + ¼ Hungarian = European culturel product.
Qu’est-ce que le réel finalement? Ce que l’on voit ou ce qu’on ressent? Dans un univers
où le visuel devient virtuel et les images manipulations mercantiles, le réel fuit et
s‘échappe. Seules les émotions secrètes semblent encore réelles. Doris Stricher exprime
avec force et talent cette cacophonie moderne et cette réalité qui se dérobe. Elle
expose à l’espace Saint-Bernardin des oeuvres photographiques remarquables, servies
par les nouvelles technologies : “ Le numérique et photoshop m’ont offert le support
d’expression qui me correspond” Ses images, superposées, assemblées, retravaillées,
choquent par contraste, interpellent, dérangent.
Cacophonie d’une réalité à reconstruire. Absurdité d’un monde décadent, violence d’hommes en perpétuel affrontement, corps féminins marchandés et perdus en filigranes, espaces cosmopolites où tout se mêle, forêts d’immeubles, nature sacrifiée, rêves enfuis et passions sanglantes. Le rouge jaillit, sang et vie, torture, plaisir, corps et esprit, tout s’oppose et éclate en un kaléidoscope étourdissant, au lieu de se fondre. Dans l’oeil de Doris Stricher, la vitesse s’accélère et les repères se brouillent: mélange et dispersion, anonymat et multiplicité.
L’esthétique n’est pas une préoccupation de cette artiste de talent. C’est le message : “Dans notre monde où règne la pollution visuelle, je déconstruis pour reconstruire dit-elle. Et je recompose une réalité”
L’expo assurément vaut le détour. Jusqu’au 7 mars, à l’espace St-Bernardin. Elle vous emmène d’Amérique en Italie, pour un voyage qui ne ressemble à aucun autre. Car les oeuvres de Doris Stricher “respirent” cette vision virtuelle, et pourtant bien réelle, qu’elle a cherchée, avec succès, à partager.
Cacophonie d’une réalité à reconstruire. Absurdité d’un monde décadent, violence d’hommes en perpétuel affrontement, corps féminins marchandés et perdus en filigranes, espaces cosmopolites où tout se mêle, forêts d’immeubles, nature sacrifiée, rêves enfuis et passions sanglantes. Le rouge jaillit, sang et vie, torture, plaisir, corps et esprit, tout s’oppose et éclate en un kaléidoscope étourdissant, au lieu de se fondre. Dans l’oeil de Doris Stricher, la vitesse s’accélère et les repères se brouillent: mélange et dispersion, anonymat et multiplicité.
L’esthétique n’est pas une préoccupation de cette artiste de talent. C’est le message : “Dans notre monde où règne la pollution visuelle, je déconstruis pour reconstruire dit-elle. Et je recompose une réalité”
L’expo assurément vaut le détour. Jusqu’au 7 mars, à l’espace St-Bernardin. Elle vous emmène d’Amérique en Italie, pour un voyage qui ne ressemble à aucun autre. Car les oeuvres de Doris Stricher “respirent” cette vision virtuelle, et pourtant bien réelle, qu’elle a cherchée, avec succès, à partager.
ISABELLE VARITTO – Nice Matin article paru le 5 mars 2010
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