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Traverses transdisciplinaires

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lundi 10 février 2014

Olivier Douville - psychanalyste, anthropologue, directeur de publication de la revue psychologie clinique.



 








Olivier Douville - psychanalyste, anthropologue, directeur de publication de la revue psychologie clinique.


http://olivierdouville.blogspot.fr/
Bibliographie


Un appel à l'ailleurs Caravan est heureux d'accueillir Olivier Douville sur ce site en mouvement qui se veut porteur d'itinéraires et pensées transdisciplinaires. Olivier Douville crée un lien "vivant" entre art et science. Parallèlement à une approche rigoureuse et ouverte sur toutes les branches de la connaissance de l'humain, la poésie, l'humour, l'esprit du jazz qu'il affectionne, (le rythme senti, libéré et improvisé/tissé) s'infiltrent dans sa parole et permettent une approche sensible. Il traverse les frontières et s'inscrit dans une optique transdisciplinaire "voyageur parmi les mondes". Le regard se défragmente et se créent des circulations fertilisées, irriguées...

Maître de conférences des Universités en psychologie clinique et psychopathologie. Directeur de publication de Psychologie Clinique. Membre de l'Association Française des Anthropologues.

Psychanalyste globe-trotter, arpenteur des escaliers des songes plus ou moins éveillés ...

Divers enseignements dont deux : "anthropologie et psychanalyse" ; "littérature et psychanalyse" (Université de Nanterre à partir de février 2012) sont ouverts à tout public. psychanalyse





Vidéo et présentation relevées sur :
widoobizz

"Nous recevons aujourd’hui Olivier Douville, psychanalyste, anthropologue, directeur de publication de la revue psychologie clinique. Avec cet homme éveillé, nous ferons l’expérience de la rencontre avec l’autre dans un monde globalisé. Il se définit comme psychanalyste globe-trotter, écrivain potable par moment, arpenteur des escaliers des songes plus ou moins éveillés, passionné de jazz, d’art, de photo, de cinéma, d’Afrique, de Chine, de Brésil, passionné par l’Homme et son développement ainsi que par celui des civilisations. Avec Olivier Douville, cet Homme éveillé, nous ferons l’expérience de la rencontre avec l’autre dans un monde globalisé. Une émission dans laquelle se mêlent jazz, psychanalyse, anthropologie et création, pour aller mieux, pour expérimenter la relation avec l’autre, pour voir l’art comme une expérience limite, pour entrevoir le sublime, torsion lumineuse de l’espace qui nous élève…"





A famous Greek geographer in Alexandria, Egypt between 87 and 150 A.D, Ptolemeaeus is the subject of this old world map tapestry. The entire map of Europe is contained within the woven embodiment of Ptolemaeus who was not only a famous geographer in his time, but an astronomer and mathematician as well. He was well known for his Greek geocentric view of the universe and his retrograde motion of the planets theory was the accepted wisdom until Copernicus came upon the scene in 1543. Tapestries were often used by churches in Medieval times to teach lessons to their congregations.



Je tenais à présenter ce texte magnifique, juste découvert sur le site d'Olivier Douville et qui ouvre sur un champ vivant, où l'homme et sa parole prennent toute leurs forces dans ce dialogue à retrouver entre soi et les meandres des cultures, de la distance... Comment tramer, retisser un moi, un désir, un nous, dans ces mécanismes de violences, replis identitaires et appartenances.
Une démonstration où la poésie solide et sensible trouve encore sa place dans cette analyse rigoureuse qui ouvre sur le champ du lien à l'autre et l'Autre. Ses ruptures et conjurations. Une pensée traversante qui déploie ses confluences.



(..)Il est vrai que donner et recevoir un nom propre, un nom en propre, c'est autre chose que d'être désigné comme particularité et dans sa particularité. Il y a dans le Nom Propre de l'irremplaçable parce qu'il y a de l'insécable altérité qui profile et recueille l'épos d'une mémoire immémoriale. Il y a un Nom propre quand quelque chose d'un lien s'est établi entre une voix et une lettre, quant une affinité s'est jouée entre un moi, un corps, et un don de lettre qui ne vient pas de nulle part. Intraduisible, sauf à en faire une quasi-insulte ou une cocasserie fragile et fragilisante, le nom, en raison de son amarre littérale est doué pour le voyage et peut-être même est-il voué au voyage. Car ce ne sont pas que les hommes qui migrent, mais aussi se déplacent et se transfèrent les mots et les lettres. (...)






SOUFFRANCES DANS LA POLIS ET GUERRE DES CULTURES



« La trop grande sécurité des peuples est toujours l'avant coureur de leur servitude ».
Jean-Paul Marat


1 – La psychanalyse et le réel des blessures de l'histoire

Je partirai de cela : la psychanalyse n'ayant jamais eu vocation à se complaire à la description des particularités culturelles du sujet, elle oriente plus à ce que le sujet entretienne avec ces particularités un rapport de décroyance pour qu'il reconnaisse que sa singularité la plus "intime" peut, comme se retourne un gant, se loger et se retrouver dans le plus universel. La question du point d'origine se déplace et elle se divise jusqu'à apparaître aussi dans son bord externe de fiction. Dès lors le fameux discours de l'analyste se révèle non un discours articulé qu'un analyste adresse à un analysant, mais le dispositif par lequel une parole rassemble de la trace tout en lui donnant ce statut particulier d'origine trouvée créée, sis et jouée dans l'"entre-deux" et non plus la principe de causalité fatal exigeant la répétition sans reconstruction.
Traversée pour une sublimation, non retour au même, afin que la parole visite à nouveau les abords du trauma et s'éloigne des séductions archaïques et mortifères propre à tel signifiant maître n'ouvrant pas au lien possible pour une autre binarité signifiante. Mais qu'en est-il pour ceux dont les modalités de traversées des champs et des liens sociaux qu'ils ont empruntés à mis à la casse le corps et le nom ? Qu'en est-il pour ceux qui désespèrent des pouvoirs de la parole ? Qu'en est-il enfin de la possible espérance en ces pouvoirs de la parole dans des sociétés marquées par le culte de l'efficace et la politique de la ségrégation ? Il existe des formes particulières de ruptures qui mettent en vive souffrance ou en péril le fait de porter un nom. L'exil, mais aussi certaines explosions de déliaison dans l'extrême insularité, en donnent mesure. De la mise à la casse du Nom est peut-être le signe de ces dérives symboliques qui travaillent notre lien social. A quelle condition se crée pour un sujet un savoir sur l'origine et comment ce savoir interroge-t-il les signifiants de la filiation ?
Comme parade à l'angoisse de non-assignation, il est des fantasmes d'auto-engendrement qui ne sont peut-être parfois que le souvenir écran d'un meurtre du Nom.

Comment lire l'origine, comment se doter de paradigmes représentatifs de la généalogie ? La possibilité de la mise en récit, soit le travail d'un mythe individuel, refaçonne et adresse à nouveau ces morceaux de paroles qui, d'avoir perdu assignation et résidence, se répètent comme des métonymies sans adresse, amputées d'un site où se modifier et se transmettre.
La clinique ici n'est pas culturelle ou culturaliste. Elle suppose de ne pas tenir pour rien la dimension sociale, le lien. Certes, l'inconscient n'est pas intrapsychique, mais interpsychique. C'est sur cette arête que la psychanalyse se distingue de toute psychologie. Il m'apparait de plus en plus qu'une étude de la conséquence qu'entraîne l'effondrement brusque des signifiants d'une culture considérée est plus utile pour la conceptualisation psychanalytique du lien social qu'une référence ethnologique toujours saturée des notions aussi sottes que celles d'enculturation ou d ' « inconscient ethnique ».
C'est pourquoi il est possible de dire la pensée psychanalytique de la condition institutionnelle de l'humain dans le corps et dans le langage est, en son essence une théorie de ce qui rend possible un lien social, et que c'est dans la confrontation à la réalité historique et politique que la psychanalyse connaît son débordement. L'énigme universelle est celle du désir de l'homme d'être endetté par une parole vivante.
Il s'en déduit que l'humain va endosser cette énigme par sa sujétion structurante à une mise en scène de la vie transgénérationnelle et transindividuelle de la parole. Si l'ordre de l'inconscient se révèle hétérogène au sujet en ceci que le sujet se subjective et prend corps dans la différence signifiante (tout en étant au plan du fantasme lié au reste de ces opérations, reste dit objet perdu) et que l'inconscient ignore l a contradiction, le social se définit par le lien qui garantit ou pas la possibilité de survie et de transmission du registre de la parole d'une génération à l'autre. Mais ce n'est pas le plus manifeste de la parole qui passe entre les générations, mais bien, si on suit les fictions freudiennes, l'art de recueillir les affects du forfait, de la misère, de l'angoisse.

2. Mal-être dans la polis." Lire la suite





LES FIGURES DE L'AUTRE livre à paraître en Février 2014





Pour une Anthropologie Clinique
Parution le 26 février 2014
Olivier Douville
Psychanalyste, Adhérent praticien à Espace Analytique. Membre de l’Association Française des Anthropologues. Maître de conférences des Universités, Directeur de publication de Psychologie Clinique, Laboratoire CRPMS (Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société Le livre publié chez DUNOD sort le 26 février 2014


Les figures de l’Autre - Pour un anthropologie clinique est un livre qui interroge les situations de rencontres et d’échanges entre l’anthropologie et la psychanalyse au plan de la recherche et du soin. S’adressant aux praticiens de terrains, ce livre analyse les incidences qu’ont, sur les personnes qui consultent, les violences du politique, des ruptures de l’histoire, des exclusions et des désaffiliations. La nature du soin psychique, en institution la plupart du temps, en direction des migrants et de leurs enfants plongent de nombreux cliniciens dans l’embarras. Comment accueillir et entendre les rapports des individus au magico-religieux, au corps ? Comment aider les parents à se situer comme des sujets passeurs de la loi et de l’interdit ? Quels dispositifs de soins sont proposés, défendus, critiqués aussi ? En quoi une pensée politique de la situation de l’exilé et du migrant intervient-elle dans l’invention de dispositifs cliniques ? Il s’agirait de dépasser les usuelles polémiques et d’ouvrir à une réelle clinique anthropologique des effets des migrations et des exils dans la vie psychique et dans la transmission de cette vie psychique d’une génération à l’autre. Exposant l’histoire des rencontres entre anthropologie et psychanalyse, l’auteur illustre son propos par le témoignage de plusieurs rencontres cliniques à Paris, ou en Afrique de l’Ouest. Public : étudiants et enseignants en sciences humaines, Psychologues, Psychiatres, Psychanalystes, Travailleur (...) Lire la suite





















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