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- transdisciplinarité

Traverses transdisciplinaires

Blog du site www.caravancafe-des-arts.com. Caravancafé est soutenu en particulier par Basarab Nicolescu, Physicien Théoricien, Président du Centre International de Recherches et Etudes Transdisciplinaires . Le Projet "circulations" est parrainé par Sayed Raza, peintre indien - Ce projet transculturel : art actuel - science - est emblématique du site - De nombreux acteurs culturels, artistes et chercheurs soutiennent aussi ce projet.
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Le Centre International de Recherches et Etudes Transdisciplinaires
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mardi 31 mai 2011

cartographie de la lumière infiniment lointaine



After more than a decade of calculations and observations, a team of astronomers has revealed a monstrous 3D map of the stars. Covering a distance of 380 million light-years, it's the most complete 3D atlas of the local universe ever made.

relevé sur www.wired.co.uk/news/archive/2011-05/26/3d-universe-map






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La vallée de l'étonnement -Rencontre Nicolescu - Camus

Basarab Nicolescu
La vallée de l'étonnement
Le monde Quantique
par Michel Camus
(interview)France-culture

transcription de l'émission de France Culture
vers 2002 - carol shapiro





Photo de la série "toiles en lumières"
carol shapiro 2010









"
Une continuelle création et annihilation de la matière
et de l'anti-matière, une continuelle création de
particules qui attendent, en quelque sorte, de passer à la réalité…"

Basarab Nicolescu est physicien théoricien au CNRS spécialisé dans la théorie des particules élémentaires, il a notamment publié "Nous, la Particule et le monde" et "La science, le sens et l'évolution". Il a créé avec René Berger le groupe de réflexion sur la Transdisciplinarité auprès de l'UNESCO, réunissant des scientifiques de haut niveau, mais aussi un poète argentin, un plasticien portugais, un philosophe et sociologue français, Edgar Morin, ainsi que que le traducteur de la Bible hébraïque et du Coran, André Chouraqui.
Basarab Nicolescu s'intéresse depuis longtemps aux relations entre la science et l'art, entre la science et la poésie, entre la science et la philosophie. Non seulement la philosophie des sciences de notre époque, mais tout autant celle de notre héritage des plus anciennes traditions.
Dans un de ses livres Basarab Nicolescu cite Jean Delacroix, selon lequel "nos sens sont les prisons de notre âme".
Pour percevoir au-delà de nos sens, il est donc nécessaire d'ouvrir des fenêtres dans les murs de nos sens.



A première vue la physique des particules n'a rien à voir avec la métaphysique de Jean Delacroix, et pourtant Basarab Nicolescu, c'est vous qui faites cette analogie avec le monde quantique. Supposons que nous n'ayons jamais entendu parler du monde quantique, que pouvez-vous dire pour nous introduire dans cet univers inconnu et totalement invisible a nos yeux ?

Le problème que vous posez, d'emblée, c'est la nature de la réalité. Si j'ai cité Jean Delacroix, c'est parce qu'il disait apparemment deux choses contradictoires : il parlait de la nuit des sens, comme démarche nécessaire pour toucher cette réalité qu'il cherchait, en tant que chercheur traditionnel, et en même temps il disait : les organes des sens sont les fenêtres de notre prison.
J'ai trouvé dans cette affirmation quelque chose d'exemplaire qui s'est illustré de manière éclatante quelques siècles plus tard, par la physique quantique. Dans quel sens? Tout d'abord l'échelle quantique. L'échelle quantique on peut la visualiser d'une manière approximative, en termes de distance. Supposez que vous prenez un centimètre, vous le divisez en dix, vous prenez la dixième partie, vous la divisez en dix à nouveau. Vous faites cette opération treize fois et vous arrivez ainsi aux portes du monde quantique.
Donc ainsi, par cette notion d'échelle, d'échelle d'espace, il y a quelque chose de vertigineux, parce que nous nous approchons de quelque chose qu'on ne voit pas, de l'invisible. Donc quelque chose qui est éloigné de nos organes des sens. Bien entendu nous avons les prolongements de nos organes des sens qui sont les instruments de mesure en physique et, tout particulièrement ces microscopes fabuleux qu monde quantique qui sont les accélérateurs de particules. Et ainsi nous pouvons pénétrer dans ces mondes, sans réellement les voir… Nous pouvons voir des traces, des signes, nous pouvons reconstituer, reconstruire ces mondes. Mais nous n'entrons jamais nous- même dans ces mondes quantiques


Est-ce qu'on pourrait expliquer ce que c'est ? Pourquoi quantique, qu'est que "les quanta" ?

Toute l'aventure -entraînée par la découverte du monde quantique, -spirituelle, intellectuelle et même morale, a commencé en 1900 quand Planck a fait sa découverte théorique : en étudiant les rayonnements du corps noir, il est arrivé à une conclusion bouleversante - bouleversante pour lui en tant que physicien classique encore- de la nécessité d'introduire des quantas d'énergie. Cela veut dire que l'énergie varie par des multiples entiers d'une certaine quantité qu'on appelle les quantum élémentaires d'action…Action veut dire tout simplement énergie multipliée par le temps.. Donc un quantum c'est une sorte d'unité fondamentale de ces mondes nouveaux,( les mondes quantiques) de telle manière que soudainement apparaît cet arcane majeur du monde quantique qui est la discontinuité : l'énergie varie par des multiples entiers, rien d'autre. Entre deux multiples de ces quantum élémentaires d'action il n'y a rien.

Qu'est-ce qu'on appelle les particules, par rapport aux quanta, justement?

Les particules sont des quantifications des champs, c'est à dire apparaissent comme des quanta des champs. Autrement dit, dans la théorie moderne, la théorie quantique des champs, il y a deux aspects compatibles mais contradictoires qui sont, les champs qui remplissent d'une manière continuelle l'espace, et les particules qui sont comme des pulsations, comme des vibrations de ces champs, qui se matérialisent par certaines caractéristiques : la masse, les spins et beaucoup d'autres caractéristiques que nous appelons les nombres quantiques. Et on ne sait pas si ces particules sont en nombres finies ou infinies… Probablement en nombres infinis.
C'est aussi une découverte assez étonnante, parce que dans notre monde, si vous prenez tout ce qu'il y a autour de nous :(les chaises, les tables, les galaxies, les planètes, nous même), trois particules suffisent pour bâtir le monde : les protons, les neutrons et l'électron. Et pourtant nous avons tiré, littéralement du néant, des centaines d'autres particules. Des particules qui sont intéressantes, parce qu'elles portent en elles tout l'information de leurs propres interactions. Ces quatre interactions physiques portent en elles le "secret" de l'univers lui-même..


Ce qui nous surprend, c'est ce paradoxe de particules qui dansent dans une sorte de vide, que vous appelez vide quantique, et qui est paradoxal justement parce qu'il n'est pas vide. A entendre les physiciens, on imagine une sorte de danse hystérique des atomes. Alors comment voyez -vous, je dirais, presque poétiquement, ce vide quantique ?

"Il y a une harmonie,
qui là aussi atteint les dimensions poétiques,
qui fait ces fluctuations du vide
contiennent potentiellement en elles, tout l'univers"

Dans le monde quantique, le vide est littéralement plein… Plein de vibrations qui sont déterminées par des lois précises, et vérifiées du point de vue expérimental, dans leur précision extrême, comme conséquence de ces lois quantiques. Ce vide vibre de telle manière qu'il y a, par des lois quantiques comme par exemple l'existence de la matière et de l'anti-matière, la création et l'annihilation perpétuelle de paires de particules, dites virtuelles -virtuelles dans le sens qu'elles ne sont pas encore tirées de ce vide quantique à la réalité, c'est à dire les "voir" dans les accélérateurs de particules. Evidemment, dans les plus petites régions de l'espace il y a une activité qui dépasse toute imagination possible. Des déplacements, des vitesses, incomparables a celles auxquelles nous sommes habitués dans notre monde " à nous". Une continuelle création et annihilation de la matière et de l'anti-matière, une continuelle création de ces particules qui attendent, en quelque sorte, de passer à la réalité. Et comment passer à la réalité, et bien, en fournissant de l'énergie a ce vide quantique; c'est ce que l'on fait par les accélérateurs de particules. Il y a même plus que cela, dans ces fluctuations aléatoires, ce n'est pas du tout une danse hystérique, c'est tout à fait une danse harmonieuse. Il y a une harmonie, qui là aussi atteint les dimensions poétiques, qui fait que ces fluctuations du vide contiennent potentiellement en elles tout l'univers.
Dans les théories actuelles, tout ce qui se passe, tout ce qui s'est passé dans le monde quantique aux premiers instants du big-bang, détermine l'apparition des planètes, des galaxies, de nous-mêmes…

Est-ce que ce "vide plein" dont vous parlez, n'a pas remplacé l'ancienne vision de l'éther, comme nouveau référentiel absolu ? Est-ce que c'est une réalité, ce vide? Est-ce qu'on peut encore parler de réalité?


dimanche 29 mai 2011

appel à la parole via Etre Humain Amel Belkacemi,

Appel des écrivains syriens à diffuser à tous les poètes et écrivains du monde entier

par Etre Humain Amel Belkacemi, samedi 28 mai 2011, 09:04

Appel des écrivains syriens

Nous, écrivains syriens, adoptons l’appel lancé par nos amis cinéastes à leurs homologues dans le monde, l’adressons aux écrivains, poètes et critiques du monde entier et les exhortons à le signer.

Les citoyens syriens qui manifestent pacifiquement, sont assassinés aujourd’hui parce qu’ils revendiquent leurs droits les plus élémentaires de citoyens libres.

C'est le même régime despotique et corrompu qui a longtemps emprisonné les Syriens et les a privés de leur dignité et de leur liberté qui détruit aujourd’hui leurs vies et leurs rêves.

Nous, écrivains syriens signataires de l’appel, considérons qu’une réforme qui ne met pas immédiatement fin à la mainmise des forces de sécurité sur la vie des citoyens, à l’immunité dont elles jouissent, et qui n'abolit pas la prison politique, ne peut être qu’une réforme mort-née.

Nous appelons tous les écrivains du monde à dénoncer ces assassinats et à proclamer leur solidarité avec le peuple syrien, avec ses rêves de justice, d’égalité et de liberté.

(Rejoignez-nous en envoyant un message à l'adresse suivante avec votre nom, profession et pays)

syrianwriters2011@gmail.com

Cécile Oumhani











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Lettre a Berlusconi - Roberto Benigni

Finesse et dérision subversive à la Benigni




Lettera A Berlusconi par proof_j









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samedi 28 mai 2011

spiritualité - rencontres audio CLES


pensée holistique et autres regards

Entretiens et lectures, entres autres, avec : Le cerveau et ses neurones miroirs Boris Cyrulnik - L’inévitable dialogue Raimon Panikkar - Vivre en disciple des situations Arnaud Desjardins - Le principe créateur de l’univers Trinh Xuan Thuan - Mettre au monde Patrice Van Eersel -L’existence est un conte Alejandro Jodorowsky - Modernité et inintelligence Pierre Rabhi











www.cles.com
Nous faisons au sein de la rédaction beaucoup d'entretiens avec des auteurs divers et par ailleurs les éditions du Relié ouvrent une (...)


photo network_of_interstellar_filaments_in_Polaris @nasa









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vendredi 27 mai 2011

Le poète syrien Adonis, lauréat du prix Goethe

L' être humain crée son identité en créant son oeuvre.
Il n'y a pas de moi sans l'autre, l'autre est une dimension constitutive du moi ...



Adonis, poésie mystique et poésie moderne

Pour ARTE, Adonis évoque la mystique arabe et la modernité occidentale. Un entretien réalisé par David Bornstein.

Biographie

Né à Qassabine, un village des montagnes du nord de la Syrie, en 1930, Adonis, de son vrai nom Ali Ahmad Sa'id, est formé dès son très jeune âge à la poésie par son père, un paysan lettré. Il publie ses premiers poèmes dès l'âge de dix-sept ans dans un journal de Lattaquié. Il signe déjà du nom d’Adonis. Dès lors, il s’engage pour une poésie libre et universelle, dégagée de toute entrave, de toute frontière linguistique, idéologique ou culturelle. Après des études de philosophie à l'université de Damas, Adonis choisit Beyrouth pour fonder en 1957, avec son ami, le poète Yûsuf al-Khâl, le groupe Chi'r (Poésie) et la revue du même nom. L’influence de cette revue sur la littérature arabe contemporaine est considérable. Elle offre une ouverture à la poésie moderne occidentale dont la forme et le fond se répercutent sur la poésie arabe jusqu’alors plus traditionnelle. Le recueil Les Chants de Mihyar le Damascène paraît en 1961 et symbolise l’un des actes fondateurs de la poésie arabe moderne. La traduction en français, qui aura lieu en 1983, marquera pour Adonis le début de sa reconnaissance mondiale.


voir la video


sans séparation entre la religion, la politique et l'état, on ne peut réussir ....







la poésie n'a pas de pays : aimer, espérer, être ouvert



Le poète syrien Adonis, lauréat du prix Goethe


Le poète syrien Adonis, défenseur d'une pensée libérée du poids de la tradition religieuse, a reçu mercredi le prix Goethe, prestigieuse récompense décernée tous les trois ans en Allemagne.

« Le comité de sélection considère Adonis comme le poète arabe le plus important de sa génération et il lui a attribué ce prix en raison de son (œuvre) cosmopolite et de son apport à la littérature internationale », écrivent les autorités allemandes dans un communiqué.

Adonis est le pseudonyme d'Ali Ahmed Saïd Esber, né en 1930 dans le village montagneux de Qassabin, près de Lattaquié, ville syrienne des bords de la Méditerranée.
Il a vécu au Liban, qu'il a quitté durant la guerre dans les années 1980 pour s'installer en France.

Ce prix lui est attribué alors que la Syrie est en proie à un mouvement de contestation du régime de Bachar al Assad, à l'image des révoltes populaires dans de nombreux pays arabes.

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Poète souvent cité lorsque arrive la saison du prix Nobel de littérature, Adonis, créateur d'origine syrienne,
vient de se voir attribuer l'un des prix les plus prestigieux dans le domaine de la poésie.


Le prix Goethe récompense tous les trois ans un auteur, qui se voit invité en Allemagne.

Le prix n'est pas attribué pour une oeuvre en particulier, mais récompense l'inégalité des ouvrages publiés.


Adonis, DR





Adonis est membre du Centre International de Recherches et Etudes Transdisciplinaires

à lire

Adonis, Le regard d'Orphée - Conversations avec Houria Abdelouahed, Fayard, Collection "Témoignages pour l'histoire", Paris, 2009.



Adonis et le transreligieux
by Basarab Nicolescu

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Rencontre avec Sayed Raza - peintre indien

Sayed Haider Raza

Itinéraire d'une rencontre



(..) chemin vers Gorbio, le village et exposition dans le presbytère - 2004

La rencontre dans le jardin

voir aussi : le recit de cette rencontre














































Presbytère





entrée de la maison




























jardin/temple de Raza





les dernières toiles, de plus en plus lègères, minimalistes - 2004

crédit Photo carol shapiro



voir aussi : le récit de cette rencontre

























































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Andûni Paalga

Association d’échange Culturel et Artistique, d’aide à l’Enfance et au Développement entre la France et le Burkina Faso

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Mais il ne s´agit pas de proposer une utopie nouvelle, car cette utopie sera toujours vide en son point central: la réabsortion de la fonction éducative par la vie sociale n´a de sens que si les gens dans leur ensemble sont capables de vivre leurs enfants, et les enfants des autres, donc les enfants, autrement qu’íls ne le font maintenant. “

Cornelius Castoriadis


Vouloir articuler l'art et la culture au développement, c'est être conscient que là réside l'autonomie et l'indépendance de chacun dans le respect de la vie, d'où que l'on soit. Il nous semble fondamental de travailler en ce sens auprès des nouvelles générations.



Articuler Art, Culture et Développement local et durable, qu’est-ce à dire ?
Trois axes motivent nos actions:

  • Ne pas réduire les populations, d’où qu’elles soient, à l’alimentaire, cependant que l’on ai conscience des problématiques quotidiennes du monde actuel;
  • Travailler avec les générations futures sur les questions environnementales, du respect de la vie, du droit à l’enfance et à l’autonomie dans chaque pays concerné par une collaboration réfléchie;
  • Mettre en commun nos idées, nos savoirs faire et nos réflexions afin de penser “autrement” la Solidarité: décloisonner les sphères du Développement environnemental, de la Culture, du Social et de l’Artistique, structurer et alimenter leurs liens dans nos actions.

la suite sur
www.coopfaso.net/andunipaalga









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mardi 24 mai 2011

Colloque - Faire corps - principe d'incertitude

Mécanique quantique, médecine, anthropologie, psychanalyse, histoire et politologie respectent-elles le même principe d'incertitude?

Colloque «Faire corps»

Maison de la culture Côte-des-neiges, 5290, chemin de la Côte-des-Neiges Montréal

les 21, 22 et 23 octobre 2011

Oeuvre de Guylaine Beaubien

Faire corps:

articuler savoir et êtres au-delà de leur parallélisme moderne

Les 21, 22 et 23 octobre prochain se tiendra à Montréal un colloque international dont le thème est Faire corps : articuler savoir et êtres au-delà de leur parallélisme moderne. Ce colloque organisé par Calame - groupe de recherche en psychanalyse et anthropologie historique - réunira des conférenciers de différents horizons allant de la physique quantique (Basarab Nicolescu) à la philosophie (Jacques Dufresne), en passant par la psychanalyse (René Lew, Françoise Bessis), l’anthropologie (Gilles Bibeau), l’histoire de la culture (Christian Roy), l’histoire de la médecine (Louise Lambrichs), la critique (Bruce Elder), l’art (Martin Boisseau) et la médecine (Ghislain Devroede). Il s’agira de passer par le biais du corps (matériel, physique ou social) afin de réfléchir sur la façon dont l’humain a de se penser et de penser la science.

Les sciences modernes montrent des signes d’essoufflement. Elles semblent avoir atteint les limites de leurs capacités d’innover sans nuire; allant ainsi à l’encontre de la prescription d’Hippocrate : «D’abord ne pas nuire».




la suite sur
http://colloquefairecorps.wizboosite.com/







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CIRET - Débats sur la complexité

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Débats sur la complexité
articles et réactions extraits de la liste du CIRET-
Centre International de Recherches et d'Études Transdisciplinaires

(CIRET) 2004

http://perso.club-internet.fr/nicol/ciret/

Mis en ligne avec l’aimable autorisation de Basarab Nicolescu



Critique de la "complexité"

Andreu Solé


Professeur à HEC – Paris





« C’est dire que tout est complexe » affirme Edgard Morin , auteur d’une contribution majeure à ce qu’il est convenu d’appeler la « pensée de la complexité ». Il précise : « la démonstration de la complexité physique vaut ipso facto pour la sphère biologique et la sphère anthropo-sociale, et dispense d’y faire la démonstration. » Comme en témoignent ces remarques, nous avons affaire à une vision du monde.
Nous référant à nos travaux de recherche sur la notion de « monde » , nous entamons cette étude par une interrogation délibérément naïve : la complexité du monde est-elle une réalité ? Nous nous intéressons, ici, aux relations entre complexité et sciences sociales Dans ce qui suit, « monde » veut dire « société humaine », « civilisation », « culture ».


« Que c’est beau ! »

L’événement se produisit, il y a quelques années, au parc de La Villette de Paris. Dans un silence respectueux, assis sur des gradins, nous suivions attentivement les gestes de deux « Indiennes », vêtues de leur costume traditionnel. Assises sur leurs talons, silencieuses, respectant un rythme lent et régulier, elles prenaient (par toutes petites grappes) du sable de couleur et laissaient glisser les grains entre leurs doigts – délicatement. Elles dessinaient avec du sable (jaune, bleu, vert, noir …). Admiratifs, nous regardions les éphémères peintures de sable réalisées sous nos yeux comme des œuvres d’art, nous ne pouvions pas ne pas considérer les deux « Indiennes » comme des artistes.
Pourtant, il n’y a pas d’art, pas d’artiste dans le monde qui se mettait ainsi en scène. Commentaire d’un « artiste indien » contemporain affiché, durant l’été 2002, au Museum of Indian Arts & Culture de Santa Fe (Nouveau Mexique, Etats-Unis) : « Art is not found in our langage.
In my langage, we call it pottery painted with designs to tell us a story. Shall we call it « Art » ? I hope not. It may lose its soul. It’s life, it’s people. »
Dans le monde navajo, la réalisation de peintures de sable est un moment d’une démarche comportant également des chants, des prières, des danses. Ces rituels sont nécessaires à la guérison du malade : ils doivent rétablir l’équilibre perdu, aider la personne à retrouver l’état hozho – l’harmonie. Pour ce monde, guérison, beauté, équilibre, harmonie, ordre, bien, sont un seul et même mot, une seule et même idée, un seul et même sentiment, une seule et même « réalité ». Pour les Navajo, il n’y pas l’art, la religion, la morale, la médecine. Confondues, indissociables, ces catégories, ces « réalités », n’existent pas pour ces humains.
Se dire (ce fut notre réflexe à tous), voire s’exclamer comme certaines personnes, « Que c’est beau ! », voir des artistes, qu’est-ce que cela signifie ?

Le monde le plus intelligent ?
L’adjectif complexe vient du latin complexus « fait d’éléments imbriqués », participe passé adjectivé de complecti « embrasser, comprendre », de cum, com et plectere « plier, entrelacer » . Au XVIe siècle, en France, le mot complexe (par exemple, dans l’expression « complexe querelle ») qualifie ce qui est composé de divers éléments hétérogènes. Complexité signifie donc multiplicité d’éléments et de relations entre ceux-ci.
Les tenants de la « pensée de la complexité » font une distinction, à leurs yeux majeure, entre complexité et complication. La complication, précise Morin , est un « embrouillamini d’interactions innombrables entre une très grande variété de composants ». Le « compliqué » peut être réduit à quelques éléments simples, complication suppose des relations simples (univoques, mécaniques) entre ceux-ci. Complexité suppose : désordre, aléa, interaction entre observateur et observé, incertitude, rétroaction, indétermination, multidimensionnalité, associations antinomiques (continu/discontinu, par exemple), paradoxes. Désordre, par exemple, n’est-ce pas un mot pour qualifier une relation entre des éléments ? Ces mots et expressions (omniprésents dans les écrits de Morin) ne désignent-ils pas – tous - des relations ? L’idée de complexité ne fait donc qu’ajouter des relations et des dimensions à celle de complication. Par exemple, complication implique une causalité simple : une relation cause – effet. Il y a complexité quand il y a une relation rétroactive de l’effet sur la cause. Autre illustration, Morin explique que l’idée de complication ignore la relation observateur/observé, que celle de complexité la suppose : « L’observateur/concepteur doit être non éliminé, mais introduit dans la descrïption/explication du phénomène étudié. L’objet (naturel) est coproduit par le sujet (humain). » Un examen attentif du langage des tenants de la « pensée de la complexité » révèle que leur distinction complexité/complication ne remet aucunement en cause ce que l’étymologie nous apprend du mot complexité. Affirmer la nécessité de « penser la complexité », c’est demander au chercheur, au dirigeant, à chacun de nous, d’embrasser toujours plus d’éléments (d’entités, de composantes, de dimensions) et de relations.
Les théoriciens de la « pensée de la complexité » opposent celle-ci à la « pensée simplifiante » - qui réduit le monde à quelques éléments et relations simples. Le langage utilisé, la tonalité de leurs formulations, sont sans équivoque : la première pensée est supérieure à la seconde. L’intelligence du monde est l’intelligence de sa complexité. On va jusqu’à associer « pensée simplifiante » et barbarie : « La pensée simplifiante, écrit Morin, est devenue la barbarie de la science. C’est la barbarie spécifique de notre civilisation. C’est la barbarie qui aujourd’hui s’allie à toutes les formes historiques et mythologiques de barbarie. »
Les peintures de sable nous font découvrir un monde qui ne distingue pas l’art, la religion, la morale, la médecine. Pour la « pensée de la complexité », nous avons affaire à une « pensée simplifiante », donc à un monde moins intelligent que le nôtre (nous, nous considérons plus d’éléments et de relations). La « pensée de la complexité » est un point de vue qui rejoint celui selon lequel les Navajo sont des humains dotés d’une « mentalité primitive ». Evitons tout malentendu : nous ne sommes pas en train de dire que les tenants de la « pensée de la complexité » pensent cela de ce monde. Nous croyons nécessaire de poser la question suivante : se rendent-ils compte des implications de la pensée qu’ils défendent, sont-ils conscients que cette pensée présuppose que notre monde est le plus intelligent, que les autres mondes sont inférieurs, barbares ?

Quelle est la réalité de nos réalités ?
Notre monde distingue : l’économie, le social, le politique, la morale, la religion, la science, la technique, l’art …Pour nous, ce sont des éléments différents qu’il faut embrasser dans la réflexion, des réalités distinctes dont il faut tenir compte dans la décision, des relations qu’il faut intégrer dans l’action. Autre interrogation naïve qui s’impose : quelle est la nature de ces relations, quelle est la réalité de ces réalités ?
Se référant aux célèbres Pensées de Pascal, le philosophe André Comte-Sponville explique qu’une grossière erreur est de tout confondre. Il distingue quatre grands « ordres » : l’ordre qu’il qualifie de techno-scientifique (qui inclut l’économie), l’ordre juridico-politique, l’ordre de la morale, l’ordre de l’amour. Ces ordres obéissent à des « logiques » différentes, les confondre serait ridicule, insiste-t-il. La « grille de lecture » du monde proposée par Comte-Sponville n’est-elle pas notre manière spontanée et obligée de voir le monde, d’en parler ? N’est-ce pas, pour chacun d’entre nous, un réflexe, de distinguer la science, la technique, l’économie, le juridique, la politique, la morale … Le découpage peut être différent, les distinctions peuvent être plus ou moins affinées, les dénominations des éléments (des ordres, pour reprendre le mot de Pascal) peuvent varier, mais il s’agit de la même manière de concevoir, de voir le monde. Surtout, c’est le point essentiel dans ce débat, selon le philosophe, ces ordres existent dans toute société humaine et pour tout humain. C’est pour lui, une telle évidence qu’il n’y a pas lieu à débat.
Prendre conscience de ce qui nous arrive lorsque nous regardons des « Indiennes » navajo réaliser leurs peintures de sable, c’est commencer à douter de cette évidence. L’art, n’est-ce pas une catégorie à nous – une réalité à nous – que nous projetons sur les autres mondes ?

L’invention de la « réalité économique »Considérons l’économie – une des réalités les plus évidentes et les plus contraignantes pour nous. « Il devrait être évident, écrit Louis Dumont, anthropologue, qu’il n’y a rien qui ressemble à une économie dans la réalité extérieure, jusqu’au moment où nous construisons un tel objet (…). Etant donné la primauté de la vue économique dans le monde moderne, il est naturel de supposer que cette vue doit être profondément enracinée dans la constitution mentale de l’homme moderne (…). » L’économie ne serait donc pas une composante de toute société humaine. La « réalité économique » serait une création de notre monde, elle aurait été inventée par l’homme moderne. Cette hypothèse surprend, beaucoup ont du mal à l’accepter.
Des travaux des anthropologues et des historiens, il ressort que cette invention se produisit en Europe, entre la fin du XVIIe et le milieu du XVIIIe siècle. Sans doute,





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www.caravancafe-des-arts.com/critique-complexite-CIRET-2004.htm







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jeudi 19 mai 2011

exposition CPCT Antibes -Printemps 2011



DES ARTISTES S’EXPOSENT AU CPCT d'ANTIBES

PRINTEMPS 2011


SCULPTURES et PHOTOGRAPHIES


Jean-Louis CANTIN

Gabriel FABRE

Daniel FILLOD

Simon FAHMY

Kim HEE


Vous êtes cordialement invité au vernissage de la deuxième exposition-vente organisée par l'Association des amis du CPCT dans les locaux du Centre Psychanalytique de Consultations et Traitement

13 Avenue Niquet à Antibes

Vendredi 17 juin de 18 h 30 à 21 h

Les produits de la vente des œuvres vont aux artistes et pour une part au CPCT, contribuant ainsi à soutenir son fonctionnement.


L'Association des amis du CPCT (Association loi de 1901) a pour but de soutenir le CPCT, de promouvoir ses activités et plus largement de contribuer au développement de l’ intérêt du public pour la pratique de la psychanalyse orientée par l’École de la Cause Freudienne.



Ouverture du l’exposition au public

samedi 18 et dimanche 19 juin de 14 h à 18h


(image D Fillod)

Le CPCT- Antibes a été inauguré début 2007. Il reçoit en priorité des adolescents en souffrance psychique ainsi que leur entourage - un parent, un éducateur, un enseignant.

Le CPCT propose des consultations gratuites et anonymes, sur une durée limitée à 4 mois, consultations ponctuelles ou traitement court. Il n'engage que des traitements par la parole et ne pose aucun acte à caractère médical.

Il vise à construire une solution à un problème précis que le consultant -psychanalyste définit avec son patient au cours des premiers entretiens. L'objectif est aussi d'amener à plus de responsabilité, de favoriser la construction de l’ identité de l'adolescent ou de permettre à un parent de traiter son désarroi.

Les consultations sont assurées par une équipe de douze psychanalystes-consultants exerçant bénévolement, tous psychiatres ou psychologues cliniciens, ayant de surcroît une formation psychanalytique personnelle.

Les consultations et traitements conduits au CPCT font l’objet de supervisions par des pairs et de réunions d’équipe visant à l’élaboration théorique de notre pratique.

Le CPCT a été crée sous les auspices de l'Ecole de la Cause Freudienne, association de psychanalystes reconnue d'utilité publique par l'état en 2006.

Il fonctionne grâce à des subventions de la Ville d’Antibes (pour le loyer) et, selon les années de la DDASS, de la CPAM, de la CAF, du Conseil régional PACA (pour les actions de prévention) et de la Caisse d’Epargne (pour le matériel informatique).

Les résultats thérapeutiques obtenus font l’objet d’exposés cliniques lors de colloques ouverts au public; en 2007 sur « Adolescence, éveil ou réveil », en 2008 sur les « Spécificités et limites de la pratique analytique dans un CPCT » en présence de psychanalystes des CPCT de Bruxelles et Rennes, en 2010 sous le titre « Je viens pour mon fils, Des parents face à l’éveil de l’adolescence ».

Le prochain colloque aura lieu le 1er octobre 2011 à Antibes sous le titre « La psychanalyse appliquée aux adolescents - Comment opère le CPCT » ?

Directeur : Rémy BAUP Président : Franck ROLLIER

13 avenue Niquet 06600 Antibes /06 98 26 35 99 / cpctantibes@gmail.com

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