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Traverses transdisciplinaires

Blog du site www.caravancafe-des-arts.com. Caravancafé est soutenu en particulier par Basarab Nicolescu, Physicien Théoricien, Président du Centre International de Recherches et Etudes Transdisciplinaires . Le Projet "circulations" est parrainé par Sayed Raza, peintre indien - Ce projet transculturel : art actuel - science - est emblématique du site - De nombreux acteurs culturels, artistes et chercheurs soutiennent aussi ce projet.
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mardi 14 mai 2013

Doris Stricher, visual artist


Dans le cadre du projet "circulations/signes croisés" organisé par caravan - voir  L'appel.


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 ARTIST,

Je suis... I am... ich bin... io sono, French 100% = ¼ french + ¼ german + ¼ Austrian + ¼ Hungarian = European culturel product.








Qu’est-ce que le réel finalement? Ce que l’on voit ou ce qu’on ressent? Dans un univers où le visuel devient virtuel et les images manipulations mercantiles, le réel fuit et s‘échappe. Seules les émotions secrètes semblent encore réelles. Doris Stricher exprime avec force et talent cette cacophonie moderne et cette réalité qui se dérobe. Elle expose à l’espace Saint-Bernardin des oeuvres photographiques remarquables, servies par les nouvelles technologies : “ Le numérique et photoshop m’ont offert le support d’expression qui me correspond” Ses images, superposées, assemblées, retravaillées, choquent par contraste, interpellent, dérangent.

Cacophonie d’une réalité à reconstruire. Absurdité d’un monde décadent, violence d’hommes en perpétuel affrontement, corps féminins marchandés et perdus en filigranes, espaces cosmopolites où tout se mêle, forêts d’immeubles, nature sacrifiée, rêves enfuis et passions sanglantes. Le rouge jaillit, sang et vie, torture, plaisir, corps et esprit, tout s’oppose et éclate en un kaléidoscope étourdissant, au lieu de se fondre. Dans l’oeil de Doris Stricher, la vitesse s’accélère et les repères se brouillent: mélange et dispersion, anonymat et multiplicité.

L’esthétique n’est pas une préoccupation de cette artiste de talent. C’est le message : “Dans notre monde où règne la pollution visuelle, je déconstruis pour reconstruire dit-elle. Et je recompose une réalité”

L’expo assurément vaut le détour. Jusqu’au 7 mars, à l’espace St-Bernardin. Elle vous emmène d’Amérique en Italie, pour un voyage qui ne ressemble à aucun autre. Car les oeuvres de Doris Stricher “respirent” cette vision virtuelle, et pourtant bien réelle, qu’elle a cherchée, avec succès, à partager.

ISABELLE VARITTO – Nice Matin article paru le 5 mars 2010



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www.caravancafe-des-arts.com/Doris-Stricher.htm



 



 



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Véronique Bouldé, plasticienne

 Dans le cadre du projet "circulations/signes croisés" organisé par caravan - voir  L'appel.





Je conduis depuis plusieurs années une réflexion autour du thème de "PASSAGE", plus précisément sur la notion d' "ENTRE-DEUX".
Mon travail met en présence des dispositifs plastiques qui se fondent sur un dialogue, une circulation de lecture à différents niveaux.
Entre la matière et sa disparition, entre présence et absence, je tente de transmettre ce moment particulier dans la modification, la transformation, la métamorphose d'un état à un autre.
Ma  préoccupation actuelle s'oriente vers une expérimentation plastique de la "membrane", formulée au travers du traitement de divers matériaux, et soumise à l'action d'environnements et contextes variés. 

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lundi 6 mai 2013

Nuit et Brouillard - Alain Resnais (1955) subs.español

 On ne sait jamais ... redire et faire circuler - Voir 







Un film d’Alain Resnais (1955), texte de Jean Cayrol dit par Michel Bouquet.
32 min
 

« Toute la force du film réside dans le ton adopté par les auteurs : une douceur terrifiante ; on sort de là ravagé, confus et pas très content de soi. » En quelques phrases, François Truffaut résumait en 1975 les principales attitudes et impressions que suscite de prime abord Nuit et Brouillard, comme la difficulté critique d’en parler sans indécence. Ce film résume le dilemme fondamental face au phénomène concentrationnaire et à l’extermination des juifs d’Europe par les nazis : comment rendre compte de l’indicible en sachant que ni les mots ni les images n’y parviennent vraiment, comment continuer à en parler sans tomber dans la banalisation de l’horreur ? De ce point de vue, Nuit et Brouillard demeure une œuvre inégalée. Le croisement entre les images en couleurs tournées en 1955 et les images d’archives en noir et blanc, leur constante mise en perspective par le commentaire sobre et informatif dit par Michel Bouquet, le lent crescendo dans l’horreur des images confèrent au film une force confondante. En même temps, il marque un moment particulier dans l’histoire de la mémoire de la déportation.
Réalisé dix ans après la fin de la guerre, Nuit et Brouillard reste tributaire de la perception que l’on pouvait avoir du phénomène dans les années 1950. À cette époque, le souvenir de la déportation est véhiculé en premier lieu par les déportés politiques et leurs associations. Les rescapés juifs non seulement sont peu nombreux – pour la France, deux mille cinq cents survivants sur soixante-dix mille déportés juifs –, mais ils ne font pas entendre leur voix, comme si le silence avait été alors leur moyen de continuer à vivre après le traumatisme.
De fait, Nuit et Brouillard est d’abord un film sur le phénomène concentrationnaire tel que les déportés des camps de Dachau et de Buchenwald ont pu en rapporter l’expérience. L’auteur du commentaire, Jean Cayrol, en était lui-même un rescapé. Le film montre bien les chambres à gaz d’Auschwitz mais gomme la spécificité du génocide juif. L’œuvre d’Alain Resnais se situe dans cette première période de la mémoire de la déportation, où le choc de l’ouverture des camps est proche mais où l’on distingue encore mal l’ampleur et la diversité du phénomène. Les nombreux travaux d’historiens parus depuis et les témoignages spécifiques des rescapés du génocide ne permettraient plus aujourd’hui de rester dans cette relative confusion.
Alors faut-il continuer à montrer Nuit et Brouillard ? Oui, car en trente minutes, l’essentiel est dit : l’horreur du meurtre de masse, la survie et la mort, le temps qui passe et l’enjeu de la mémoire. Certes il demande à être complété en faisant apparaître clairement la spécificité juive du phénomène concentrationnaire. Mais la stupeur admirablement mise en images par Alain Resnais en 1956 frappe toujours et alerte, comme ces mots de Jean Cayrol sur les décombres d’un crématoire : « Qui de nous veille sur cet étrange crématoire pour nous avertir de la venue de nouveaux bourreaux... nous qui ne pensons pas à regarder autour de nous et qui n’entendons pas qu’on crie sans fin. » 

http://www2.cndp.fr/TICE/teledoc/dossiers/dossier_brouillard.htm